Je pense que la peur prend trop de place dans notre vie. Beaucoup disent qu’ils ne passent pas à l’action parce qu’ils ont peur ou que la peur les retient. C’est ridicule, de quoi ont-ils peur ? Nous vivons dans un monde moderne où les peurs impulsives, celles qui sont liées à une menace physique et naturelle, n’existent plus.
Nous ne sommes pas pourchassés par des bêtes sauvages qui essaieraient de nous attaquer. La plupart des craintes que nous avons sont des pensées contemplatives négatives que nous ressassons et auxquelles nous associons beaucoup de douleur. Comme si la peur était quelque chose d’inconnu et d’effrayant, alors que la plupart du temps elle ne l’est pas.
La plupart de nos peurs sont liées à une mauvaise gestion de nos facultés mentales. Ce n’est pas une impulsion physique générée par notre cerveau qui nous dit de nous battre ou de fuir mais tout le monde veut utiliser cela comme une excuse.
Certains psychologues disent que la peur est quelque chose d’impulsif que les gens ne peuvent pas comprendre ou dont ils ne peuvent être conscients. Ce sont les peurs inconscientes qui nous anéantissent. Les neurosciences ont montré que la plupart d’entre nous ont des aptitudes beaucoup plus importantes que ce que nous pensons. Si vous comprenez ce qu’est la peur et c’est généralement un processus contemplatif, vous pouvez la surmonter.
Qu’est-ce que la peur?
De quoi a-t-on peur? Quelle est cette chose que nous craignons et qui va apporter tant de douleur dans nos vies? Avez-vous déjà réfléchi à cela? Quand vous comprenez mieux l’objet de vos craintes, elles deviennent moins terrifiantes. Une fois que vous en connaissez et maitrisez les causes, vous pouvez développer des compétences autour d’elles et une fois que vous avez gagné en compétence, vous développez votre confiance.
On parle souvent en psychologie de la boucle compétence/confiance: plus vous maîtrisez un sujet, plus vous devenez confiant dans ce domaine. C’est la même chose qui se produit avec tout ce qui peut générer impulsivement une certaine crainte en vous.
Une fois que vous comprenez ce que c’est, vous pouvez mieux le traiter. Ce sont essentiellement trois types de douleur, trois domaines où nous pourrions rencontrer la douleur dans nos vies. Une fois que nous comprenons ça, nous pouvons détourner notre esprit et arrêter d’être frustrés ou bloqués par la peur.
Les trois craintes
La première crainte est la peur de perdre quelque chose.
Si vous changez de vie ou vous faites quelque chose de nouveau, vous laisserez tomber une partie de votre vie et c’est pour cela que vous ne voulez pas le faire. Vous avez peur d’essayer parce que vous pourriez perdre quelque chose que vous aimez, que vous appréciez ou même que vous adorez. Si vous faites ce grand changement dans votre vie, vous pourriez perdre votre emploi, compromettre votre relation avec votre conjoint, rompre les liens avec vos enfants, abandonner une passion ou un avantage.
Si, par exemple, vous voulez démarrer votre propre entreprise, tout le monde viendra vous prévenir que ce sera trop risqué et vous fera peur : « Tu ne veux pas quitter ton boulot et perdre ton salaire et la sécurité de l’emploi dans lequel tu es ». Et plus vous réfléchissez à la situation, plus vous serez anxieux et effrayé de perdre des garanties que votre travail vous donne.
Vous perdrez le virement mensuel dont tout le monde rêve. Vous perdrez ce plan de carrière si prédictible. Vous perdrez tout cet environnement de managers qui vous guident et qui vous consultent sur des sujets de haut-vol. Vous laisserez vos collègues. Vous perdrez certains des aspects du travail que vous aimez. Vous perdrez ces déjeuners si agréables à la cafétéria. Alors, vous pensez à tout ce que vous allez perdre et cela vous bloque dans votre décision de changer.
C’est la même chose avec les gens qui veulent arrêter de fumer ou qui essayent un régime. Ils sont effrayés de perdre cette pause fumeur qui leur donne la paix, le confort et le calme que confèrent ces longues inspirations, même s’ils inspirent ce qui peut les tuer. Ils sont effrayés de changer de régime car ils ne pourront plus goûter à ce qu’ils aiment le plus. Alors ils ne changent pas. C’est ce que les hommes craignent, ils craignent de perdre quelque chose.
Donc la réorientation de nos vies nécessite de se concentrer sur ce que nous gagnons, pas sur ce que nous perdons. Je peux effectivement perdre la sécurité sur le court-terme mais je peux gagner la liberté sur le long terme. Je peux perdre ce guide et ces personnes qui me permettront de me développer dans cette organisation mais d’un autre côté, je pourrai grandir plus vite grâce à de nouveaux challenges.
Je franchirai moi-même les obstacles et plus vite. Et vous savez quoi, je vais perdre ces 40 000 Euros, oui, mais je gagnerai 100 000 euros dans ma propre entreprise et je vais me concentrer là-dessus.
Un esprit craintif commence toujours par se demander : « et si jamais… ? » Cette question est toujours suivie d’une affirmation négative. « Et si cet événement catastrophique se produisait ? » On génère et on ressasse en nous ces craintes qui font que notre esprit est bloqué face au changement. Mais quand vous commencez à maitriser cette peur de manquer, que vous commencez à vous concentrer sur les gains et avantages du changement, vous avez franchi un obstacle.
La deuxième crainte est la peur du processus.
Le changement va être difficile. Le processus de changement en lui-même est compliqué, même si on met de côté ce qu’on va perdre en faisant quelque chose de nouveau. C’est dur. Quand vous pensez à démarrer votre propre entreprise, vous êtes terrifié. Vous savez que ce sera dur et il y a beaucoup de choses que vous ne savez pas faire.
Vous manquez de compétences dans certains domaines. Vous ne savez pas comment ça va se passer. Vous devrez travailler 24 h sur 24, 7 jours sur 7 pour démarrer cette entreprise. Vous allez travailler très dur et peut-être sans aucun support. Le processus est effrayant et finalement vous ne changez pas.
C’est la même chose pour les personnes qui veulent arrêter de fumer. Elles ne pensent pas à la liberté occasionnée par le fait d’arrêter, ni au fait d’avoir une vie plus saine. Elles ne pensent pas au bien-être que respirer à fond et monter les escaliers peut procurer. Elles pensent plus au processus d’arrêt d’une addiction, aux privations, à la frustration, aux tremblements possibles, à la dépendance à la nicotine et à comment faire face à tout ça.
La personne qui commence un nouveau régime expérimente les mêmes craintes. La douleur du processus. Elle pense qu’elle va devoir faire ses courses ailleurs pour acheter de la nourriture plus saine, qu’elle va devoir apprendre à cuisiner différemment et faire des d’exercices. Qu’est-ce que ça va être dur ! Ses pensées se concentrent sur les difficultés du processus.
Contrôler sa vie, c’est apprendre à voir le changement comme un jeu, apprendre que l’on peut entrer joyeusement dans de nouveaux challenges, devenir le joyeux maître de sa vie, comprendre que le processus peut être un défi mais que les défis sont plutôt bénéfiques.
Les défis vont servir à nous développer et à atteindre notre maximum. Les défis vont nous apprendre à vivre notre vie pleinement, où le processus est engageant, marrant, excitant et nouveau. Cela peut apporter de la variété et un côté épicé dans nos vies, et nous pouvons maintenant attendre avec impatience le processus du changement. Quand on arrive à changer notre état d’esprit dans cette direction, on commence à changer plus souvent.
La troisième crainte est la peur du résultat.
Les gens ont peur de tout ce qu’ils vont perdre dans le changement. Que va-t-il se passer si tout ce travail difficile et effrayant amène à un résultat qui n’est pas meilleur que ce qu’ils avaient avant, si l’herbe n’est pas plus verte ?
Si on reste coincé dans ces pensées, on ne change jamais. Contrôler sa vie, c’est mettre de côté les résultats négatifs et rêver, visualiser, concentrer son attention sur les choses merveilleuses, puissantes, satisfaisantes, enivrantes, joyeuses qui nous attendent de l’autre côté de la barrière. Les choses qui deviendront magnifiques et exceptionnelles si l’on change de vie.
Si j’arrête de fumer, je vais à nouveau me sentir bien. Je ne vais plus être dépendant de quelque chose qui tue des millions de personnes et qui nourrit ces sociétés qui fabriquent des poisons. Je ne vais plus garder cette maladie dans mon corps et dans ma famille. Je ne vais plus faire supporter aux autres ma dépendance. Je vais me sentir en bonne santé, heureux, et à nouveau débordant d’énergie.
Quand je commence ce régime, je vais goûter plein de nouvelles saveurs que je n’ai pas eu la chance de connaître depuis bien longtemps. Je vais à nouveau pouvoir sortir en public. Je vais enfin pouvoir sortir faire des courses pour acheter des vêtements qui me mettent en valeur. Si vous commencez à penser à tout le positif que vous pourrez tirer du changement, vous réorientez votre esprit et reprenez le contrôle.
Plus vous vous concentrez sur la douleur créée par la peur de perdre quelque chose, la peur du processus de changement, la peur du résultat, plus votre esprit vous dit non, n’y va pas, ne fais pas ça. Nous sommes dotés d’un incroyable don qui nous conduit à éviter la douleur et quand nous le réalisons, nous devons arrêter de souffrir de la douleur qui pourrait être engendrée par une nouvelle expérience qui pourrait améliorer nos vies.
Vous et moi savons ce qui pourrait changer nos vies, pourquoi ne le faisons-nous pas ? Parce que quelque part, nous avons probablement associé au changement toutes les souffrances liées à la peur de tout perdre, la peur du changement et la peur du résultat. Donc aujourd’hui doit être un grand jour pour vous demander ce que vous voulez vraiment dans la vie. Pourquoi n’évoluez-vous pas plus vite?
Quand vous étudiez la question, vous découvrirez ces souffrances et ces peurs. Vous pouvez changer d’état d’esprit et vous concentrer sur les gains, les joies, les résultats positifs. Quand vous aurez changé d’état d’esprit, vous prendrez joyeusement le contrôle, avancerez plus loin dans vos vies et découvrirez une vie sereine et épanouie.
Quelles sont vos peurs ? Etes-vous coincé à cause d’elles ? Empêchent-elles vous d’avancer ? Si vous pouviez surmonter vos peurs, qu’est-ce que cela changerait dans votre vie ? Partagez vos pensées avec nous dans les commentaires…